Le récent rachat du Racing Club de Strasbourg par le consortium américain BluEco suscite des inquiétudes et des craintes parmi les fans du club, y compris chez les personnalités emblématiques comme Gilbert Charbonnier. Dans une interview, Charbonnier exprime sa méfiance face à cette acquisition et partage ses appréhensions quant à l’avenir du club.
Il souligne que de nombreux exemples de rachats de clubs dans le passé ont entraîné une perte de la culture et de l’identité propre du club. Il évoque notamment le cas de Bordeaux, qui a perdu sa culture et qui a finalement connu la relégation. Il rappelle également le cas de Lorient, où malgré une autre culture, le club a tout de même été relégué. Ces situations sont délicates pour les fans et soulèvent des questions sur la stabilité et la pérennité des clubs après un rachat.
Charbonnier insiste sur le fait que Strasbourg est un club qui a connu des hauts et des bas tout au long de son histoire. Sa reconstruction après des périodes difficiles a été rendue possible grâce à une aventure humaine extraordinaire menée par des personnes de la région et imprégnées d’une forte culture locale. C’est cette dimension humaine, au-delà des dirigeants, qui a permis la résurrection du club.
Pour l’ancien joueur, la préservation de cette culture et de cette aventure humaine est primordiale. Il tient à ce que le club soit vendu et géré avec précaution, afin que tout le travail accompli jusqu’à présent ne soit pas réduit à néant. Il redoute que les nouveaux investisseurs ne compromettent l’identité du club et qu’il perde tout ce qui a été bâti avec tant d’efforts.
Charbonnier met en avant l’intelligence de Marco Keller, le président actuel du club, qu’il considère comme un ami. Il espère que Keller sera capable de tirer des leçons d’autres exemples de rachats de clubs, comme celui de Jean-Michel Aulas à Lyon. Il encourage Keller à mettre en place des garde-fous pour préserver la gouvernance du club et éviter un éventuel départ tumultueux, similaire à celui qu’a connu Aulas.
En conclusion, Charbonnier reste frileux face à cette acquisition et espère que les décisions prises par les nouveaux propriétaires seront empreintes de respect pour l’histoire et la culture du Racing Club de Strasbourg. Il souhaite que Marco Keller, en tant que président, agisse avec prévoyance pour que cette aventure humaine continue à prospérer et que le club ne sombre pas dans l’oubli suite à ce rachat.